Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Noel en Namibie & Afrique 2012-2013
16 décembre 2012

Mopane Lodger debut Damaraland

DSC_0141

DSC_0124

DSC_0139

C’est au bar de la piscine qui reflète les derniers rayons de soleil brulant, devant un petit verre de vin qui me saoule parfaitement (Mamy Mailet ne t’inquiète pas j’ai bu beaucoup d’eau durant tout le chemin de plus de 7 heures avec arrêt visites) que je continue l’histoire de cette journée.

Côté pratique, je remercie d’avance nos copains qui gentiment nous envoient des blagues (que nous ne lisons pas) de ne pas le faire. Les connexions sont très longues, et nous réservons ce temps à vous envoyer des nouvelles, alors s’il vous plait, beaucoup de commentaires  nous plaisent énormément, mais pas de conneries et surtout pas en pps. Merci d’avance.

Jacques Schroeder, notre inestimable prof, tu vas avoir une tannante sur le dos quand elle va rentrer…Tellement de questions, sur cette terre formée de plaines et de montagnes rocheuses!!! Comment ce sont -elles faîtes? Depuis quand? La végétation y était très différente…

Nous avons eu des explications sur les San et bushmen qui vivent et vivaient dans ces contrées, mais peu au niveau géologique. Donc tu vas avoir du boulot pour nous informer. Si tu veux bien.

La journée a bien commencé avec une petite grimpette pour aller voir quelques peintures rupestres nichées derrière notre lodge Ai AIba. Il est situé à l’ouest de Omaruru dans une sorte de no man’s Land.

Nous devons rallier le lodge Mopane entre Khorixas et Outjo. Le road book dit 4 heures pour 230 km.

C’est sans compter l’inimaginable faculté des Mailet à se perdre!!!

Non contents de se perdre facilement, on choisit en plus la difficulté. Pourquoi prendre une grande piste facile et bien indiquée, quand on peut prendre les petites pistes bucoliques certes, mais défoncées en maudit!

Bien évidemment nous prenons ces pistes que longent les poteaux électriques avec des fils qui pendent ( on se demande à quoi servent-ils). Nous voyons des masures faîtes de tôle et de je ne sais quoi où vivent des dizaines de familles, qui se précipitent et nous demandent à manger.

Nous sommes à peu près assez matures pour vérifier de temps en temps le kilométrage, car comme par hasard notre jauge ne fonctionne pas et ce depuis le début. Nous ratons ( pour rien changer) le village de Okombahe qui peut fournir du diesel, trouvant sans doute plus rigolo de prendre un chemin au milieu d’un petit bidonville dont les habitants nous envoient des bonjour. Sauf que nous arrivons à la croisée de chemins. Grosse chicane: Patrice le sent à droite, je lui dis de prendre à gauche, ce qu’il fait voyant mon humeur changer à vue d’œil. Zut ! 20 km plus loin,  je me rends compte qu’il avait raison… Mais pour rien au monde, je lui dis,  mon indécrottable optimiste me susurre que tous les chemins mènent à Rome ou pas loin de là.

C’est drôle dit-il, il me semble que j’ai déjà vu ces montagnes à notre gauche, et moi de lui répondre, Pour sur! On revient sur nos pas! Patrice me regarde : C’était prévu?

 Non,  lui réponds-je, on s’est gourré!!! Et avec une mauvaise foi digne de la gente masculine, continue de dire que c’est de sa faute si il ne prenait pas un malin plaisir à tirer sa bourre et à passer comme un fou les panneaux d’indication qui n’en ont que le nom, puisque illisibles

Le ciel est d’un bleu uni… sauf au dessus de notre 4x4 où reste suspendu un petit nuage noir… C’est Patrice en colère qui fume par  le nez et les oreilles.

 

Mais bon on trouve enfin le chemin qui nous permet de rallier Uis et de faire de l’essence, s’approvisionner en eau et en quelques denrées. La bonne humeur est vite revenue.

 

Nous arrivons au Drangderg, montagne de plus de 2200 mètres, et nous la contournons pour aller directement à Twyfelfontein où nous attendent depuis (5000 à 6000 ans) peintures et sculptures rupestres faîtes par des bushmen. C’est spectaculaire! Ils ont même dessiné le signe de l’eau, même signe d’eau que l’on retrouve au Pérou chez les incas…. Ce signe est international (un rond avec un point dedans)puis 2 lignes droites et un autre rond.

D’où mon raisonnement : les hommes ont gagné l’Amérique du sud avant la dérive des continents (est-ce que ça date de ce temps là? et en plus ils étaient capables de standardiser certains signes.

Nous sommes à environ 100 km de la mer, mais ces peintures représentent des otaries et des flamands roses. Banal me direz vous, les flamands roses ont pu voler jusqu’au campement des bushmen…. Ah oui, gros malins, et les otaries alors? Même en ce temps là, ça volait pas ces p’tites bêtes là. Ce qui veut dire que nos copains les bushmen n’avaient pas les  2 pieds dans le même sabot et savaient crapahuter… à pied et ont eu un contact avec le bord de mer. (Ils devaient aussi savoir éviter de se perdre…..CQFD, les mailet)

Le site de twyfelfontein se trouve près d’une source d’eau qui lui donna son nom. (la source douteuse)

Très douteuse car on n’a vu aucune goutte d’eau. Probablement déssechée en cette période et particulièrement ridicule à la saison des pluies, cette source devait tout de même être assez abondante dans ces temps reculés, au point que les bushmen en avaient fait un camp permanent qui permettait à leurs artistes de peindre et de sculpter.

Petites visites à la montagne brulée et aux tuyaux d’orgue. Puis nous reprenons une piste d’enfer jusqu’au lodge.

 Sur notre route, nous avons pris l’habitude de prendre des auto stoppeurs locaux. De jeunes hommes en général, qui vont soit chercher de la famille, soit la visiter, après avoir cesser de travailler, pour quelques jours. Un de ceux que nous avons pris était un jeune qui cherchait du travail et s’arrêtait pour demander si il y en avait dans les villages jouxtant la route. Le pauvre bougre ne parlait pas ( muet) mais il a quand même réussi à nous dire qu’il entendait et comprenait ce que nous lui disions. Un autre jeune de 29 ans, allait chercher 4 enfants, dont 2 lui appartenait et 2 autres dont il s’occupait depuis la mort de leurs parents dans un accident d’auto. Il travaillait dur dans une ferme et trouvait dur d’aller rechercher les enfants et de s’en occuper seul pour le temps des  vacance de noël. Sa femme, elle, travaillait à plus de 100 km de là et ne revenait que rarement voir sa famille. Drôle de vie!

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Noel en Namibie & Afrique 2012-2013
Publicité