25 dec :strike dans le Mpumalanga ou comment J ai failli me faire rouler un patin par Jumbo

Encore une journée qui avait bien commencé. Réveil à 7 h, p’tit café avant de prendre une p’tit dej de forestier. Les petits zozieaux chantent, le temps est superbe, la chaleur au rendez-vous (désolés pour vous pauvres canadiens)

Plan de match pour la journée, aller visiter les Mac-mac falls, qui confirme qu’il y a bien des écossais partout, puis rencontrer des éléphants habitués aux hommes. Une petite boucle de 100 km : Hazyview,  Sabie, Graskop, Hazyview. Paysages fabuleux de montagnes recouvertes de résineux, d’arbres à feuilles caduques de bananiers, citronniers et autres…

Mme « je t’emmène partout » dirige Patrice d’une douce voix susurrante..  Arrivés à Serbie, ville de 10 000 habitants ( incluant les boucs, poulets, oiseaux) : Patrice retombe sur terre. Sa « tata » de GPS le  dirige tout droit dans un marché qui n’en a que le nom.

Domi, dit-il, aide moi…  Et c’est avec un grand sourire que je lui réponds :         

« Non! Demande donc à ta greluche shootée aux mégaoctets de te sortir de là! »

Mais finalement, bonne fille, je mets un terme à ma grève et le remet dans le chemin.

C’est dans le Mpumalanga, non loin de Barberton, que, si l’on en croit les spécialistes, auraient refroidis les premiers rochers à la surface de la terre. Un épisode qui remonte à 4.5 milliards d’années, quand la majeure partie de la planète n’était encore qu’une boule de gaz et de lave. Plusieurs milliards d’années plus tard, l’ancêtre de l’homme habite des grottes du Drakensberg et de Blyde Canyon River. Les tribus qui y vivent aujourd’hui descendent des Vandas et des Pedi qui quittèrent la route principale de migration se dirigeant vers le sud, depuis le Zimbabwe. Au début du Xix siècle, des groupes de Shangaan, Swasi et Ndébélé sont arrivés en fuyant les troubles qui faisaient rage en pays zoulou . C’est lors du grand Trekk à la fin de 1830 que les premiers Voortrekkers entrent en scène et décrètent la région sous leur autorité : cette région a maintenant un nom : Transvaal. Région que les anglais dès qu’ils y pointent leur nez, annexent. (1877) Très courte épopée de ruée vers l’or, qui ne fait que renforcer la guerre que se livrent Boers et anglais.  C’est au début de l’année 2000 que la région reprend un nom plus conforme à sa réalité : Mpumalanga, région aux paysages époustouflants, forêt vierge peuplée il y a encore quelques centaines d’années de milliers de buffles, lions, et éléphants.

 Nous allons donc voir des éléphants de la dernière génération et qui sont plus ou moins domestiqués. Et ce avant que une dizaine de jours plus tard, nous rencontrions leurs cousins qui eux sont encore à l’état dit « sauvage » dans le Kruger, dernière étape avant de rentrer.

J’ai envie des les toucher et c’est l’occasion.

Expérience étonnante et sensations assurées! Je tape dans l’œil d’un des éléphants. Son nom est Gaspard. Sous l’œil jaloux de Patrice le vl’a-t-y pas qu’avec sa trompe il me fait un gros bisou plein de sable dans le cou. Il se prête volontiers à une petite balade, ma main dans sa trompe. Patrice boude. Sa peau est hyper épaisse, mais quelle flexibilité dans les cuisses et le dessous des pieds ( à l’éléphant pas  à Patrice)

Nuit du 25 au 26 déc : Thor s’est manifesté. Un orage monstre a éclaté. Pendant 1 bonne heure, d’après Patrice, il a déclenché des éclairs toutes les secondes tout partout : on aurait dit qu’on était en pleine journée. Ça pétait de partout. J’ai ouvert la porte pour assister à cette démonstration incroyable. Pourtant j’ai assisté à de gros orages,  j’adore ça, mais jamais vu un semblable. Des trombes d’eau se sont abattues : on aurait dit des seaux d’eau!!! Absolument fantastique.

Nous avons pensé aux gens qui vivent au dessous de pauvres toits ondulés  et pensé aux copains dans la brousse. Patrice a pensé à ses ornières qui ont du gonfler d’eau et devaient être fabuleuses à traverser.

Je me suis recouchée bercée par le tonnerre. 

Comments

[monique Herbeuva]

Dominique, dis-moi comment tu as fait pour séduire Gaspard. Je suis affrreusement jalouse! des bisous d'éléphant, c'est encore autre chose que des calins équins.



Je me répète, que les paysages sont magnifiques! M.H.